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 (naos) ☾ no dawn, no day

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Z. Naos Schwarz

Z. Naos Schwarz
GREC ✤ fils de nyx


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MessageSujet: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyDim 6 Avr - 11:29


z. naos schwarz
and i was in the darkness so darkness i became


I just came to say hello
prénom ✤ son premier prénom, zadig, lui a été attribué par son père mortel et n'est porteur que de l'amertume de son passé. le jeune homme utilise donc son second prénom, naos, pour se présenter. il s'agit en fait du nom d'une étoile et il soupçonne fortement sa mère elle-même de lui en avoir fait le cadeau (bien qu'il n'en ait jamais reçu la preuve). nom ✤ son patronyme, schwarz, est d'origine allemande et signifie "noir" dans cette langue. sa prononciation est souvent écorchée par les américains. âge ✤ vingt ans. âge en arrivant à la colonie ✤ onze ans ; la colonie lui fait office de maison depuis une paire d'années. date et lieu de naissance ✤ premier mai dix-neuf cent quatre-vingt-quatorze, new york. parent divin ✤ nyx, divinité grecque de la nuit. origines/nationalité ✤ nationalité américaine. cependant, son nom de famille témoigne de quelques origines allemandes.  orientation sexuelle ✤ cela fait partie des choses auxquelles naos n'accorde aucune importance. le fait qu'il soit un jour capable de s'ouvrir à un quelconque sentiment amoureux serait déjà exceptionnel. statut civil ✤ célibataire, plutôt deux fois qu'une. pouvoirs ✤ naos est nyctalope, c'est à dire que sa vision nocturne est très fortement accrue. cependant, s'il partage ce premier pouvoir avec tous les descendants humains de nyx, il s'est aperçu au fil des ans qu'il avait également la capacité de disparaître dans les ténèbres : dès que le temps s'obscurcit, naos a le pouvoir de se rendre totalement invisible. enfin, une fois la nuit tombée, il lui suffit de penser à une personne ou un lieu pour que les étoiles s'illuminent en lui traçant un chemin à suivre dans le ciel. armes maîtrisées ✤ bien qu'il s'agisse d'une arme usuellement associée au dieu du soleil, naos maîtrise l'arc avec une extrême justesse. il apprécie sa beauté et la maîtrise de soi, autant physique que morale, nécessaire à son maniement. durant les neuf années passées à la colonie, il a également appris à se servir plus ou moins bien d'armes blanches courtes telle que la dague. objets ✤ un arc en bois d'aspect argenté, semblable à la couleur de la lune. il s'est également lui-même fabriqué un télescope rudimentaire et collectionne les cartes du ciel, plus particulièrement celles représentant les étoiles. responsabilités au sein de la colonie ✤ aucune, ce qui ne le satisfait qu'à moitié. s'il méprise le fait d'être placé sous les ordres d'un chef de bungalow, l'idée d'occuper lui-même ce poste le répugne encore plus. naos est un solitaire se souciant très peu de la hiérarchie, un aspect de sa personnalité capable de lui jouer des tours. groupe ✤ chaos. avatar ✤ andrewFABgarfield caractère ✤ Naos est un loup, grand, majestueux, solitaire, le genre intimidant vous voyez. On le sépare difficilement du sourire en coin qui orne le visage qu’il porte haut, avec une arrogance non dissimulée. Les étincelles qui brillent dans ses yeux rappellent les étoiles mais sont totalement étrangères à une quelconque malice, un signe de vivacité tout au plus. Ce qu’il faut comprendre à son propos, c’est qu’il n’est pas venu ici pour se faire des amis. Ainsi, il ne cherchera pas à plaire, ou à séduire. Son aura peut sans doute paraître d’une noirceur fascinante, mais en aucun cas charismatique. Le commun des mortels aura instinctivement tendance à rester éloigné. Naos est un observateur, il possède un soucis du détail très prononcé, voit les choses, les comprend, mais ne parle qu’en de très rares occasions. Cette absence de loquacité est due à une nature peu philanthrope : le jeune homme est irritable, impatient, et les piaillements l’exaspèrent. Il ne ressent pas le besoin du contact humain et reste donc perplexe face à celui-ci dans l’attente d’une personne qui pourrait peut-être faire basculer la donne. Il est très mauvais en matière de socialisation, les autres pensionnaires le craignent souvent ; ce qui n’est pas pour lui déplaire. Les codes mondains lui sont également inconnus, de la sorte il est franc, trop franc. C’est le genre de personne à vous balancer vos quatre vérités à la figure, sans émotion, sans soucis d’hypocrisie sociale, et sans crainte de se montrer rude ou blessant. Il est libéré en somme, ne s’inflige pas la culpabilité de se sentir égoïste. Poussé par un instinct de survie plutôt développé, il ne lui viendrait jamais l’idée « héroïque » (comprendre tout autant suicidaire que stupide) de sacrifier sa vie pour une cause. C’est un être versatile, capable d’analyser les situations et de se ranger froidement du côté susceptible de servir au mieux ses intérêts. Cette façade de marbre porte néanmoins le lourd secret d’une sensibilité à fleur de peau. Si Naos choisit l’isolement, c’est parce que les humains l’ont toujours déçu, soit par leur cruauté, soit par leur tendance à mourir. Il ne leur pardonne pas ces faiblesses, et c’est une rancœur amère qu’abrite son cœur. Contraint à grandir trop vite, il n’a jamais pu se débarrasser de ses dernières peurs, de ses derniers espoirs d’enfant et ne respire paisiblement qu’une fois la nuit tombée. Il aime l’obscurité, y retrouve une amie silencieuse, impitoyable. Lorsque tout est sombre, il se délecte du sentiment grisant du pouvoir, celui-là même qui lui glisse comme la brume entre les doigts dès le lever du soleil. Il voit le jour d’un mauvais œil, car il est le synonyme d’une vie trop agitée, trop imprévisible, incontrôlable. Naos est méfiant, très, trop. Chaque parcelle de son être lui crie constamment qu’il ne peut se fier à personne, que personne n’est digne de confiance. Ainsi, têtu, et fort de ses principes, il s’acharnera à refuser toute aide extérieure, même le jour où sa propre vie sera mise en jeu.


some stuff we'd like to know
Que penserais-tu d'une éventuelle rencontre avec une autre civilisation ? Que penserais-tu d’éventuellement te jeter sous un train, ou dans la gueule d’un cyclope ? Naos n’est pas philanthrope, il cherchera plutôt à fuir la civilisation qu’à en rencontrer de nouvelles. Si cet aspect de sa personnalité avait pu être, par le passé, apaisé par la présence de sa sœur, plus rien aujourd’hui ne le contraint à s’aventurer hors de sa bulle de solitude. Les humains sont bruyants, et leurs piaillements de volailles viennent à bout de la patience du jeune homme en un battement de cils. Ainsi, il considère qu’un peuple à la fois représente déjà plus de désagréments qu’il ne peut en supporter. La colonie est un refuge et les pigeons voyageurs avides de connaissances sont libres de s’envoler vers d’autres horizons ou d’autres hirondelles.

Souhaiterais-tu que le système de recrutement pour les quêtes change ? Ça ne te pose pas de problème que ce soit toujours les pensionnaires populaires qui y participent ? Le système de recruquoi ? La colonie a été une échappatoire au monde extérieur, empli de violence, de cruauté. Les souvenirs acerbes et amers qu’il conserve de sa vie au-delà des limites de la barrière protectrice du pin le font parfois encore frissonner. Pour Naos, il n’est pas question d’y retourner, à moins que l’objectif ne se fraie un chemin vers son cœur glacé jusqu’à le faire fondre. Il n’a que faire donc des magouilles et stratagèmes déployés par les demi-dieux désireux de s'accaparer une quête. De plus, observer les dindons s’égosiller est un passe-temps qu’il ne faut pas sous-estimer. A l’annonce des quêtes, on compte inlassablement plus de déçus que de victorieux, ces êtres stupides incapables d’apprécier le plaisir de rester vivant.

Est-ce que le fait d'être un demi-dieux te convient ? Disons que le fait d’être un demi-dieu est ce qui l’ennuie le moins. Peut-être que de pouvoir le cracher à la figure hideuse de son instituteur du cycle primaire lui aurait permis d’en tirer une satisfaction plus prononcée, mais qu’importe. Le monde des mortels et ses coutumes bizarres ont toujours été étrangers pour Naos : les chaises dures sur lesquelles il fallait s’asseoir des heures durant pour lire des textes dont les mots dansaient entre ses yeux… Apprendre qu’il existait une explication à tout cela, qu’il n’était pas qu’un simple gamin dérangé qui ne pouvait respirer paisiblement qu’une fois la nuit tombée, apprendre tout cela était une forme de soulagement. Cependant, être un demi-dieu peut aussi présenter un inconvénient de poids, comme une tendance prononcée à mourir.

Que penses-tu des amazones ? Serais-tu d'accord pour les aider ou est-ce que tu préférerais les laisser se débrouiller seules ? La haine est un sentiment précieux, dont il faut user avec précaution. On ne la gaspille pas, car elle fatigue, affaiblit, démolit. Ainsi, bien que Naos soit avare en matière de contacts sociaux, il préserve sa haine pour les Amazones. Il ne les voit pas comme des victimes sans abris, mais plutôt telles des bêtes sanguinaires dont la seule présence à la colonie permet de nourrir des instincts plus sombres que la nuit elle-même. Néanmoins, ce sentiment ténébreux n’est pas guidé par sa désapprobation absolue des principes de vie des guerrières mais par quelque chose de plus profond encore : Naos ne peut s’empêcher de les tenir pour responsables de la mort d’Azha, sa sœur, et l’unique personne au monde qui aurait pu témoigner de sa sensibilité, de son animation par des sentiments nobles.

this is me
manon, 18 yo, @electrawhxre, j'envisage de partir éléver des dragons en roumanie avec charlie weasley et j'ai lu les pjo dans un passé lointain
2fab4u


Dernière édition par Z. Naos Schwarz le Ven 18 Avr - 15:13, édité 15 fois
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyDim 6 Avr - 11:30

life is just a side effect of dying
we are the lost people standing at the end of the night




chapitre un
I took the stars from my eyes, and then I made a map And knew that somehow I could find my way back, Then I heard your heart beating, you were in the darkness too So I stayed in the darkness with you


extrait du journal de lukas schwarz, allemagne, 1993 a écrit:
Elle est fascinante. Vraiment, fascinante. Insaisissable comme la nuit. Quelque chose en elle fait que je n’arrive pas à détourner mon regard. Elle me fascine, m’envoûte, me charme. On dirait presque qu’elle n’est pas humaine, tant elle éveille en moi des sentiments insoupçonnés jusque là. Tu ne sais pas toi, puisque tu n’es qu’un carnet de papier et je ne sais même pas pourquoi j’écris tout ça. Les mots glissent seuls de ma plume. Quand je pense à elle, je pourrais devenir poète, écrivain. Jamais je n’avais rencontré de femme semblable, de pareil objet de désir. Son sourire illumine les plus sombres de mes nuits. Un geste, une parole, et c’est mon cœur, qui, en battant si fort tente de s’échapper de ma cage thoracique. Je n’ai jamais cru en toutes ces sornettes, ces histoires en guimauve ou à l’eau de rose (comment dit-on ?) qui ne sont bonnes qu’à se faire vendre au cinéma. Mais elle, elle d’un coup elle a balayé les plus profondes de mes certitudes. Elle s’insinue dans mon âme, tel le plus effroyable et pourtant le plus magnifique des venins. Suis-je tombé amoureux ? Il me semble incontestablement que oui, je suis éperdument amoureux. Mais toi Nyx, dis-moi, toi et ton nom si doux, sauriez-vous m’aimer en retour ?



chapitre deux
how could you know what it feels like to fight the hounds of hell, you think you know me so well how could you know what it feels like to be outside yourself you think you know me so well, i just want you to realise that i blame, i blame myself for my reputation

Les mots dansaient sous ses yeux, insaisissables. Seuls des bégaiements insensés parvenaient à sortir de sa bouche. Il plissa les yeux, tenta désespérément de suivre les lignes avec ses petites mains, sans résultat. Les lettres valsaient, lui échappaient comme de la brume entre les doigts, maîtresses d’un mystère qu’elles ne voulaient pas lui révéler. Autour de lui les rires fusaient, moqueurs, acerbes. Il avait l’habitude pourtant, mais n’y était pas immunisé. Les larmes commencèrent à perler au bord de ses yeux d’enfant. Il se sentait mal à l’aise en plein jour, au centre de la salle de classe et de tous les regards. Malgré tous ses efforts, il n’y parvenait pas, il n’arrivait pas à lire, n’y arriverait sans doute jamais se disait-il. Et les humiliations se succédaient les unes après les autres. Celles infligées par l’instituteur d’abord, un homme sévère qui lui aurait volontiers tapé sur les doigts en guise de réprimande si le système éducatif le permettait encore. Et puis celles des enfants, de ses camarades, qui, du haut de leurs six ans ne maîtrisaient pas encore l’esprit de solidarité et ne voyaient là qu’une manière de distraire le cours, un amusement. Naos serra ses petits poings. Chaque jour, il désirait disparaître, et, dès que la cloche retentissait, il était le premier à sortir d’un pas précipité pour s’isoler au détour d’un couloir sombre.

Solitude était son unique amie. Non par choix, mais parce qu’elle était la seule à pouvoir mettre un terme au calvaire. Elle apportait silence et sérénité lorsque ses congénères humains n’étaient synonymes que de chaos. Naos ne comprenait pas cet acharnement à son égard, mais il n’avait connu que cela, depuis toujours. Sa sœur et lui étaient les enfants non désirés d’un père qui distribuait son affection à coups de pieds dans les côtés. Il ne connaissait pas sa mère, ne savait d’elle que ce que le bougre voulait bien en dire après avoir avalé une quantité suffisante d’alcool. Ils vivaient heureux en Allemagne, et puis elle était tombée enceinte. Puisqu’un seul enfant ne représentait pas assez de problème il fallut que ce fussent des jumeaux. C’en était trop pour elle sans doute. Il racontait qu’elle était partie sans laisser de trace parce qu’elle n’était pas prête à vivre avec le poids d’une pareille vermine sur les épaules. Elle avait eu raison qu’il disait, et il aurait du en faire autant. Mais un truc dans sa tête l’avait retenu, la conscience quelque chose de ce genre. Si c’était à refaire il n’en aurait plus et il se serait contenté de les déposer sur les marches de l’orphelinat ou de l’église du coin. Mais il avait encore des scrupules à l’époque. Et puis Azha, elle avait les yeux de sa mère qu’il disait. Ca le réconfortait à l’époque, rendait la perte de son amour un peu plus acceptable. Maintenant ce n’était plus qu’une raison parmi tant d’autres pour la frapper un peu plus fort.

Il rentra ses petites mains dans les manches de son pull, un geste devenu réflexe face à ses pensées noires. C’était comme s’il tentait de disparaître à l’intérieur de l’habit, à moins qu’il n’essayait simplement de couvrir ses bras violacés, il ne savait plus vraiment. Relevant les yeux, il aperçut un gamin un peu plus grand que lui qui cherchait des noises à sa sœur à l’autre bout du couloir. La rage monta instantanément, se lisant presque dans ses yeux sombres. Il avait toujours été surprotecteur à l’égard de sa jumelle, parce que c’était la seule personne au monde qui était gentille avec lui, qui lui démontrait un peu d’affection. Ils étaient dans la même galère, de toute manière. Il se releva d’un bond, réduisit l’espace entre le fauteur de troubles et lui comme s’il avait été possédé. Il ne pouvait rien contre son père, mais contre ce gosse si et il était déterminé à lui faire regretter de s’en être pris à cette fille là. « - Laisse la tranquille. » Le ton était menaçant, presque charognard, tout sauf adapté à une voix fluette d’enfant. Elle ne provoqua cependant qu’un éclat de rire face à l’intéressé. « - Et tu vas faire quoi le maigrichon ? Tu vas me frapper ? » Naos lui balança un regard noir, le genre de regard qui se veut impressionnant même en sachant pertinemment que l’adversaire est supérieur. « - Et pourquoi pas hein ? T’en dis quoi, tu veux que j’essaie ? » Il savait comment faire, avait suffisamment eu d’occasions pour apprendre. Il connaissait les gestes par cœur, il n’aurait qu’à les répliquer en y appliquant toute la haine qui grandissait à l’intérieur de lui. Il n’avait pas non plus à se soucier des conséquences. Chez lui il se ferait punir dans tous les cas, il aimait autant l’avoir mérité. Pourtant, il en était incapable. Paralysé, tétanisé, comme un pauvre chiot qu’on vient de retrouver après le traumatisme de l’abandon. Il n’était qu’un lâche, face à lui, comme face à son père. Un lâche, un faible. Du haut de ses six ans, Naos se promit qu’une fois il s’en irait. Il se tirerait de cette merde et il emmènerait sa sœur avec lui, il la mettrait en sécurité dans un endroit où plus rien ne pourra les atteindre. Jamais. Promis.



chapitre trois
blackbird singing in the dead of night, take these broken wings and learn to fly

Un bruit sourd fit vibrer le plancher lorsque les débris s’éparpillèrent. Il se baissa à terre, l’oreille aux aguets. Soudainement, un grincement se fit entendre plus loin dans le couloir. Son cœur battait à une telle vitesse qu’il menaçait de faire exploser sa fragile cage thoracique. Malgré tout, il retint son souffle, immobile. Les pas se rapprochèrent, menaçants, insinuant une panique folle à l’intérieur de son cerveau qui ne parvenait plus à réfléchir. Il lui fallait une solution, vite. Dès que la poignée de la porte se mettra à tourner et qu’il entrera dans sa chambre, son plan sera anéanti. Et avec lui, tous les espoirs qu’il avait fondés. Il avait pensé à tout. Il avait aperçu les cadavres des bouteilles d’alcool trainant au rez-de-chaussée, le signe que son monstre de père devait présentement dormir profondément, que la voie lui était dégagée. Pourtant, le bruit à l’extérieur de la pièce se faisait plus oppressant à chaque seconde. Du haut de ses onze ans, Naos n’avait qu’une seule envie : celle de disparaître. Si seulement il pouvait se rendre invisible…

La porte s’ouvrit, il ferma les paupières de toutes ses forces. « - Zadig ? Zad, t’es où, qu’est-ce que tu fais ? » La voix était douce, enfantine. Instantanément, les muscles du corps du pauvre gamin se détendirent, laissant apparaître un sourire sur le coin de ses lèvres. Il rouvrit les yeux pour voir se dessiner le visage fatigué de sa sœur à l’entrée de sa chambre. « -Ben.. juste devant toi. Et puis je t’ai déjà dit, m’appelle pas Zadig. » La fillette sursauta, comme si elle venait de voir un fantôme. « - Quoi ? » « - T’es apparu, d’un coup ! T’étais pas là… et maintenant t’es là. Je… Comment t’as fait ? On dirait de la magie ! » Il réprima un sourire devant l’air ahuri d’Azha, elle avait vraiment de drôles d’idées parfois. Il haussa les épaules, tenta de se concentrer à nouveau sur la tâche qu’il avait délaissée avant que la fourbe ne l’effraie. Le sol était jonché des débris d’une vieille tirelire dont il ramassait le contenu. Cent dollars. Il les avait précieusement économisés durant des mois, son cerveau d’enfant s’imaginant naïvement qu’ils suffiraient à les emmener tous les deux au bout du monde. Son regard fier se releva sur l’air interrogateur de sa sœur. Elle était jolie, mais il avait envie de pleurer lorsqu’il la regardait parce que son corps était parsemé de bleus violacés. Parfait miroir de sa propre personne. Naos prit une profonde inspiration, et sa voix possédait une gravité déroutante dans la bouche d’un gosse : « - Prends tes affaires, on s’en va. Je le laisserai plus jamais nous faire du mal, plus jamais. »

C’est ainsi qu’une dizaine de minutes et un drap déroulé plus tard, les deux gamins touchèrent le sol du petit jardin de leur modeste résidence dans le quartier de Brooklyn. Le garçon attrapa alors la main de la fille, et ils se mirent à courir, de toutes leurs forces d’enfants. Il ne leur fallut pas plus de cinq minutes pour s’arrêter au coin d’une rue, à bout de souffle. « - Alors, c’est quoi ton plan ? » Sa voix n’était qu’un murmure. La fillette tremblait, les poils de ses bras s’hérissaient. L’adrénaline semblait être redescendue d’un cran et l’ampleur de la connerie qu’ils venaient de commettre lui retombait comme un poids qui lui démolissait les épaules. Mais Naos avait pensé à tout, du moins à autant de choses que le peut un enfant de onze ans. Leur père avait déjà évoqué leur mère, rencontrée en Allemagne. Ils n’avaient qu’à la rejoindre, et tout lui raconter, sur leur vie, sur les mauvais traitements que leur infligeait leur père, sur les bouteilles d’alcool qu’il vidait tous les jours et les blessures qui parcouraient leurs deux corps fragiles. Et puis elle s’en voudrait d’être partie, elle les prendrait dans ses bras, leur dirait qu’elle les aime et qu’ils pouvaient rester chez elle, qu’ils recommenceraient une nouvelle vie de famille. Une vie plus belle. Mais il n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche qu’une voix résonnait déjà dans l’obscurité. « - Par les dieux de l’Olympe, qu’est-ce que vous foutez dehors tous les deux ? »

Plus tard, Naos comprit que c’était à cet instant que sa vie allait définitivement changer. Mais pour l’instant, il n’était même pas capable de s’effrayer. La voix n’était pas menaçante, elle semblait plutôt inquiète. Et fluette, comme une voix d’adolescent. C’était étrange, car quel adolescent qui trainait lui-même dehors à une heure aussi tardive pouvait se soucier de savoir pourquoi deux gosses l’imitaient ? Naos le dévisagea. Il devait avoir deux ans de plus qu’eux, à vue d’œil. C’était un garçon au teint mat dont les boucles brunes retombaient sur ses yeux en en masquant la couleur sombre. Il l’avait déjà vu à l’école, il parlait à Azha. Qu’est-ce qu’il leur voulait ? « - Tu me vois ? » La question surprit Naos, qui réalisa cependant qu’il avait du le dévisager avec trop d'insistance. « - Ben ouais, pourquoi, ça t’étonne ? » « - Il fait nuit. » C’était vrai. Dans ce pauvre quartier les lampadaires ne fonctionnaient pas, et dans tous les cas ils auraient été éteints à cette heure plus que tardive. De plus, c’était une nuit sans lune. L’obscurité était totale, mais Naos parvenait à distinguer chaque détail physique de son interlocuteur, de son tee-shirt marqué « camp half-blood » (dans cette situation incongrue il ne s’étonna même pas de pouvoir déchiffrer sans mal l’écriture) jusqu’au trou dans son jean au niveau du genou droit. « - Je m’appelle Emile. Cela fait un moment que je vous observe. Vous n’êtes pas en sécurité ici, il faut que vous veniez avec moi. » Sa voix était étonnamment calme, assurée. Il avait une confiance en lui remarquable compte tenu de son âge. « - Pourquoi est-ce qu’on devrait te croire ? » La douce voix d’Azha produisait un contraste étonnant. A peine eut-elle prononcé ces mots qu’elle sembla se recroqueviller sur elle-même. La peur l’habitait depuis si longtemps qu’il semblait impossible pour elle de s’en détacher. Emile s’approcha d’elle en boitant. Il n’avait pas l’air menaçant, mais Naos le fixait d’un air qui semblait indiquer qu’au moindre faux mouvement, il était prêt à lui sauter au visage pour défendre sa sœur. L’adolescent se contenta pourtant de prendre la main de la fillette, et de planter son regard dans le sien. « - Tu peux me croire parce que je connais ta mère. Je peux vous mener dans un endroit où vous serez en sécurité, où votre père ne vous touchera plus. Mais nous devons partir maintenant avant que votre odeur n’attire les mons… les policiers. Ils rodent la nuit. » Il se mit en marche d’un pas ferme. Les jumeaux se jetèrent un coup d’œil de connivence, avant de le suivre, têtes hautes et doigts entremêlés.

☾☾☾

L’apparition qui se profila sous ses yeux ne le fit même pas sourciller. Il ne savait pas exactement combien de jours s’étaient écoulés depuis qu’Azha et lui avaient décidé de fuir avec Emile, mais durant ce cours laps de temps, il avait découvert que l’adolescent possédait des jambes de chèvre (le terme politiquement correct, c’est « satyre » d’ailleurs, on ne rigole pas avec cela, c’est blessant), avait failli se faire tuer par une femme ailée et griffue (il en portait encore les entailles sur ses bras), puis par un espèce de taureau géant. Son seuil de tolérance avait été dépassé depuis longtemps, et la… bête mi-homme mi-cheval qui leur faisait à présent face ne semblait pas décidée à faire d’eux son prochain repas. Las, Naos se contenta de rester immobile, observant ce qui l’entourait d’un regard absent. Il ne rêvait que de dormir. « - Tu leur as déjà expliqué ? » La bête s’était approchée d’Emile, le ton était calme, un brin inquisiteur. « - Non… Je pensais que vous seriez plus à même de le faire… Des enfants de Nyx, ça m’en a tout l’air. Ils voient dans l’obscurité, le petit disparaît quand il fait sombre et qu’il est effrayé. La fille elle, elle peut faire tomber la nuit en plein jour. » Naos jeta un coup d’œil à Azha ; elle était livide. L’animal hocha sa tête d’humain d’un air entendu. « - Tu as fait du bon travail Emile. Vas te reposer, je prends le relais. » Le satyre s’éloigna au petit trot. Naos aurait voulu le retenir, mais son corps semblait incapable du moindre mouvement. Il sentit simplement chacun des muscles de son corps se tendre lorsque la bête se tourna vers sa sœur et lui. La même lueur de peur brillait dans leurs deux regards. « - Je m’appelle Chiron, je ne vous veux aucun mal. » Un sourire ponctua ses paroles, mais les gamins eurent malgré tout un mouvement de recul. « - Je suis un centaure. Est-ce qu’on vous a déjà parlé de mythologie ? » Cette fois-ci, Naos, le plus téméraire des deux, osa un hochement de tête en signe de négation. « - Et bien… » Chiron sembla d’un coup pensif, cherchant sans doute la meilleure façon d’amener les histoires dans la réalité. « - Il existe une montagne, l’Olympe, où vivent des dieux qui étaient jadis adorés par le peuple. On leur offrait toutes sortes de cadeaux et de sacrifices afin qu’ils maintiennent la paix dans le monde des humains et empêchent les monstres de tout saccager. Vous comprenez ? » Les deux gamins eurent un mouvement de tête affirmatif. « - A notre époque, la majorité des hommes ne croient plus en ces dieux, et racontent que ce ne sont que de très vieilles histoires inventées par nos ancêtres. » Le centaure fit une pause respectueuse, comme si l’idée que ces dieux dont il parlait puissent ne pas exister le déroutait totalement. Enfin, il reprit. « - Parfois, ces dieux descendent sur terre pour s’accoupler avec des humains. Il en résulte alors ce que l’on appelle des demi-dieux, des humains dotés de pouvoirs surnaturels. » Pour la première fois depuis longtemps, le visage de Naos sembla s’illuminer. Sa petite voix retentit dans un étrange contraste face à la voix grave et assurée du centaure. « - Alors ça veut dire que je peux vraiment devenir invisible ? Pour de vrai ? » Un sourire passa rapidement sur le visage de Chiron. « - Je pense effectivement que ta sœur et toi êtes des demi-dieux. D’ordinaire, les dieux ne reconnaissent leur progéniture que lorsque les dits enfants atteignent leurs quinze ans. Mais parfois, il nous est possible de deviner de le deviner grâce aux pouvoirs dont vous avez hérité. D’après ce qu’Emile m’a dit, je pense que vous êtes des enfants de Nyx, la déesse de la nuit. » A peine eut-il prononcé ces paroles, que deux étoiles filantes fendirent le ciel au dessus de leurs têtes, chassant l’obscurité pendant un court instant. « - Il me semble que c’est entendu. Bienvenue à la colonie des sang-mêlés, enfants de Nyx. Vous pourrez trouver asile dans le foyer de votre mère. »



chapitre quatre
Oh you go to sleep on your own and you wake each day with your thoughts and it scares you being alone

Sa peau était parcourue de frissons. Il serra les dents, se frictionnant les bras dans des gestes à peine perceptibles. Il se refusait de trembler. Assis à distance respectable des crépitements du feu, il avait volontairement choisi l’isolement. Le bungalow de Nyx lui manquait presque ; il n’était d’un confort que très modeste, mais c’était sa maison et il avait appris, malgré son attitude, à l’apprécier au fil des ans. Ce n’était certes pas la vie familiale qu’il s’était imaginée en fuguant mais il avait au moins réussi le plus important, il avait pu tenir sa promesse à Azha. Azha. Le nom était ce soir teinté d’un chagrin amer dans sa bouche. Ses yeux perçaient l’obscurité des bois, et il pouvait presque discerner la lueur de malice dans ceux de sa sœur. Les voix cependant, ne parvenaient que comme des murmures à ses oreilles. Des murmures insolents, arrogants, intolérables. Il se maudissait d’avoir accepté cette foutue quête. S’il n’avait tenu qu’à lui, jamais il n’aurait quitté la colonie. Mais l’instinct protecteur l’avait poussé à se battre bec et ongles afin d’accompagner sa sœur et de s’assurer de sa protection dans ce monde de barbares. Il n’avait pourtant pas imaginé que le réel danger prendrait la forme d’une lueur d’envie dans les pupilles de cette dernière après leur rencontre incongrue avec un groupe d’Amazones en chasse. Il voyait clair dans leur jeu, il surprenait leurs regards doux, leur tentatives de l’amadouer, et de l’emmener loin de lui. Mais le pire, était qu’elle semblait charmée, à deux droits de craquer, de l’abandonner. Et il ne pouvait qu’observer la scène, marmonnant dans sa barbe des insultes peu catholiques à l’encontre des guerrières, lorsque une vague de nostalgie l’envahit.

Il n’entendit pas le craquement de la branche à côté de lui, sursauta presque en sentant une main se poser sur son épaule. Il releva la tête sur le visage de sa sœur. Ils ne se ressemblaient définitivement pas. Elle avait un visage sombre, mystérieux, mais qui restait doux. Elle était belle à présent que son corps n’était plus parsemé de marques de violences. Sa chevelure brune luisait dans l’obscurité et ses yeux avaient la teinte des nuits calmes, des nuits agréables. Jamais personne ne se doutait qu’ils étaient jumeaux, sans doute tenait-elle de Nyx mais il lui était impossible d’en jurer. Il n’avait jamais rencontré sa mère. Un rictus lui tordit le visage. Son père avait été un monstre. Sa mère n’avait jamais montré un signe de vie depuis le soir de leur arrivée à la colonie. Et il risquait à présent de perdre sa sœur, l’unique personne en qui il avait placé aveuglément toute sa confiance. Il ne savait pas s’il était capable de le supporter. Rien que son regard coupable devenait insoutenable. Il baissa les yeux vers le sol, sentant néanmoins son souffle chaud sur lui lorsqu’elle posa la tête sur son épaule.

Il ne savait pas combien de temps ils restèrent ainsi immobiles, lorsque la voix féminine retentit, brisant le silence de l’obscurité. « - Tu sais, je crois que je pourrais vraiment m’habituer à une vie d’Amazone. » Il se raidit brusquement, ses points se serrèrent d’eux-mêmes et sa mâchoire se contracta l’espace d’un instant. Il resta muet. « - Naos ! » La fermeté de son ton le surprit. Il ne l’avait jamais entendue comme cela. La main d’Azha vint se poser sur son menton, le forçant à soutenir son regard et accentuant un peu plus sa détermination. « - Tu te souviens à quel point il était horrible avec nous ? Je… je ne sais pas si je pourrai m’en remettre en restant à la colonie. Les garçons m’effraient, tu comprends ? » Il pouvait lire toute la détresse du monde dans son regard. Chaque seconde où son visage était tiraillé par la peur c’était son cœur à lui qui se brisait un peu plus. Il n’avait pas envie de comprendre, parce qu’il se refusait de penser qu’elle devait partir pour son bien. « - Et je vais faire quoi moi sans toi Azha hein, je vais devenir quoi tout seul ? » Sa voix se brisait à chaque mot, mais il n’en avait que faire. Pas besoin de masque, pas avec elle. Sa réaction était égoïste, il en avait conscience, mais il n’exagérait pas sa détresse. Depuis tout petit il avait construit sa vie autour d’elle, parce qu’elle avait eu besoin de sa protection. Il n’existait pas en dehors d’elle, pas réellement. « - Je suis désolée, Naos, je t’aime. Je.. je suis désolée. » Une larme vint perler à l’ombre de son regard. Dans un énième geste protecteur, il vint l’essuyer de ses mains, avant de l’attirer contre lui dans une étreinte fraternelle. « - Je sais Azha, je sais. Fais ce qu’il faut pour ton bienêtre, ça ira. » Il l’avait perdue dans cette bénédiction, il le savait. Mais il était réellement plus concerné par son bonheur que le sien. Ainsi, ce n'était qu'un demi mensonge. Cela n'irait pas, cela ne pouvait pas aller, pas sans elle. Mais il se refusait de lui en faire porter la culpabilité, elle avait assez souffert et lui se promettait encore chaque jour de tout faire pour lui éviter plus de peine. La douleur qui en résultait au fond de son être était telle qu’il se jurerait qu’il ne s’accorderait plus cette faiblesse à l’égard de qui que ce soit d’autre. Il l’écarta de son torse, s’imprégnant de son visage tant qu’il le pouvait encore. Enfin, il prit une profonde inspiration avant de déclarer. « - Vas dormir, tu as besoin de tes forces notre mission n’est pas encore achevée. » Un bref sourire illumina la jeune fille à la pensée de la quête qu’il fallait encore achever. Elle obtempéra sans un mot de plus. Lorsqu’elle eut disparu dans la nuit et que les derniers crépitements du feu de camp furent balayés par le vent, Naos s’autorisa à quelques sanglots amer. Les prémices d’une haine dévastatrice à l’encontre des guerrières venaient d’être semés.



chapitre cinq
the stars, the moon, they have all been blown out you left me in the dark

Le cri s’étrangla à la frontière de ses lèvres lorsqu’il s’éveilla en sursaut, le souffle court, désorienté. La chaleur menaçait de l’étouffer, les pulsassions de son cœur affolé se répercutaient dans chacune de ses cellules, lui faisant presque oublier la sensation désagréable de son corps en sueur contre les draps blancs. Lorsque ses yeux se fermaient, sa vision ne laissait non pas place aux ténèbres mais à l’image agonisante. Il déglutit, tentant de chasser la désagréable impression de nausée qui lui tiraillait la gorge et l’estomac. Il se força à rester immobile. Plusieurs minutes furent nécessaires à la reprise d’un rythme cardiaque normal, à la recouverte de ses sens. Autour de lui, ses « demi-frères » et « demi-sœurs » étaient tous endormis, paisiblement semblait-il. Il distinguait très clairement chacun de leurs traits dans l’obscurité, ainsi que le lit à côté du sien, vide depuis des années, mais dont il avait dissuadé quiconque de l’occuper à nouveau. Il rejeta les tissus au bout du matelas, s’assit dans un parfait silence, passa une main dans son visage avant de s’ébouriffer les cheveux, une expression incrédule collée sur le visage. Il ne parvenait pas à penser distinctement. Les pensées morbides et les scénarios d’horreur se succédaient, impitoyables, l’un après l’autre, sans répit. Il se prit la tête entre les mains, la serra avec une force digne d’Arès dans l’espoir vain de faire taire le vacarme. L’envie de hurler lui tiraillait les entrailles, tout n’était plus que douleur.

Naos se leva, tituba, faisant grincer une latte de parquet dans le bungalow. Il retint de justesse le juron qui lui brûlait les lèvres, surtout, il ne fallait réveiller personne. Il se vêtit des premiers shorts et tee-shirts qui lui tombèrent entre les mains, attrapa des baskets usées qu’il n’enfila qu’une fois à l’extérieur. Ses bras nus étaient parcourus d’un frisson totalement étranger à l’air frais de la nuit qui s’insinuait sur sa peau. La pénombre était son amie, il y était parfaitement dans son élément. Il s’éloigna du foyer de Nyx, courant comme un gamin terrifié sans destination précise. L’air lui brûlait les poumons et le vent venait arracher quelques larmes du bord de ses yeux. A moins que cela ne soit plutôt le fruit du mauvais pressentiment qui l’avait tiré de son sommeil pourtant profond. Il ne s’arrêta qu’une fois à distance respectable de toute âme à la colonie, lorsque ses jambes fatiguées menacèrent de s’écrouler sous son poids. Il ne tenta même pas de se rattraper, se contentant d’accueillir le sol sous son corps brisé par le chagrin. Un simple mortel n’aurait pu apercevoir l’environnement dans lequel il se trouvait, mais lui repérait distinctement chaque arbre aux branches noueuses et torturées. Il se força à s’allonger sur le dos, à respirer calmement en refoulant les sanglots et les suffocations. Peut-être se trompait-il… ? Autour de lui la végétation n’était pas trop abondante, les cimes des arbres ne s’élevaient pas trop haut, de sorte qu’il possédait une vue dégagée sur un ciel sans nuage. Il ferma les yeux. La peur nouait son estomac, il savait pertinemment qu’en ouvrant à nouveau ses paupières il obtiendrait la réponse qu’il redoutait pardessus tout. Les dernières images qu’il avait conservé d’elle s’insinuèrent dans son esprit. La longue chevelure foncée, les yeux d’un bleu aussi sombre que la nuit elle-même, le sourire en coin, un sourire joueur, de gamine. Mais déjà le souvenir semblait fané, terni. L’étincelle ne brillait plus dans son regard, il ne se rappelait plus de son odeur, oubliait presque le son de sa voix. Chaque jour il priait le destin de ramener sa route sur la sienne, de lui rendre la moitié de son être qui s’en était allée. Il l’avait déjà perdue une fois au profit des Amazones, il refusait l’idée de la laisser à Hadès à présent. Il déglutit péniblement, tout semblait amer dans sa bouche, abject. Chacune de ses pensées était tournée vers elle, il n’était capable de formuler aucun autre mot que celui de son prénom : Azha. Il inspira une bouffée d’oxygène, se préparant à ouvrir les yeux. Il savait que si elle vivait encore il verrait les étoiles s’illuminer, lui traçant le chemin direct jusqu’à sa position. Mais ses billes ne s’ouvrirent que sur l’obscurité qu’il avait quittée quelques secondes auparavant. Le ciel était éteint ; seule une étoile persistait à briller plus fort que les autres, sans doute celle qui lui avait donné son nom. Un râle plaintif s’échappa de sa bouche, pendant que les larmes commençaient leur descente infernale.

Les jours suivant ne furent synonymes que de chaos. Toute parcelle de vie semblant avoir quitté son corps, Naos s’était enfermé dans une sorte de mutisme dont il ne désirait pas sortir. Vivre à la colonie lui avait semblé un fardeau si elle partait explorer le monde en compagnie de ses « amies » guerrières, l’idée de vivre à présent dans un univers auquel elle semblait ne plus appartenir était tout simplement insoutenable. Le chagrin l’anéantissait, l’empêchait de penser, de respirer correctement. Sans doute se serait-il laissé aller jusqu’à sa perte si des jours, des semaines après –il ne tenait plus réellement le compte du calendrier- une nouvelle n’était pas venue brusquer la colonie. Les murmures se propagent vite chez les demi-dieux, et si, d’ordinaire, ils se heurtaient à un Naos désintéressé, celui de l’arrivée d’Amazones au pin de Thalia réussit à le faire sortir de ses gonds. Une énergie neuve s’empara de ses jambes afin de le porter en tête du flot des curieux qui se rendait vérifier la rumeur de leurs propres yeux. Une rage croissante le faisait bouillir à chaque pas, lui martelait le crâne en menaçant de le faire exploser. Ainsi, lorsqu’il arriva, il ne prêta aucune attention aux airs graves et solennels, s’auto-permettant d’extérioriser toute la colère et la haine qu’il avait jusqu’alors précieusement gardées enfermées en son fort intérieur. « - Où est-elle ?! Où est Azha ?! Qu’est-ce que vous avez fait de MA SŒUR ?! »  Le reste n’avait pas d’importance. A vrai dire, il n’aurait eu que faire de couper la parole à Chiron lui-même. Sa vision était trouble, il sentait les larmes qu’il refoulait depuis l’autre nuit sur le point de dévaster à nouveau son visage. Il se força à les retenir. Il ne pleurerait pas en public, et avait surtout besoin de pouvoir scruter la foule, de rechercher son visage, de s’approcher d’elle et de la prendre dans ses bras peu importe les coutumes ridicules de son clan d’adoption. Il voulait retrouver le son de sa voix, et rire avec elle de la peur idiote qu’il avait eue. Mais elle était absente, irrévocablement, irréfutablement absente. Une amazone se détacha du groupe, l’air sombre. « - Je suis désolée, mais Azha était notre sœur. Notre camp a été attaqué et… » Naos ferma les yeux, comme si ce geste pouvait le soustraire à la réalité. « - Et elle est morte, avec d’autres des nôtres. Elle nous a permis de nous enfuir. » Naos contracta sa mâchoire, serra les poings si fort que les jointures de ses mains devinrent blanches. Les paroles de l’amazone rendaient la chose réelle, absolue. Il aurait eu envie de s’approcher d’elle et de l’étrangler à mains nues, mais ses pieds restaient imbriqués dans le sol, comme si le poids de son corps était devenu une charge trop importante pour être déplacée. « - Votre sœur ? Votre SŒUR ? » Sa voix se brisa. Il tenta de reprendre une contenance, avant de poursuivre d’un ton qui se voulait glacial. « - Et qu’avez-vous fait pour elle ? Vous l’avez laissée crever alors qu’elle n’était qu’une gamine ! » Vingt ans en réalité, mais il oubliait facilement ce détail puisqu’il ne l’avait pas revue depuis qu’elle l’avait quitté. « - Je me souviens de toi. » Cette remarque était adressée spécifiquement à la guerrière qui avait pris la parole. « - Tout ça, c’est entièrement de ta faute. Si tu ne l’avais pas convaincue de rejoindre votre foutue bande elle serait encore ici, vivante. » Le dégoût perçait tellement dans sa voix qu’il eut un mouvement de recul. Il était incapable de rester là, à observer les victimes qui, dans sa tête, prenaient des allures d’assassines. Le monde réapparut autour de lui. Les pensionnaires, Chiron. Il n’avait qu’une envie, courir, retrouver la pénombre du bungalow de Nyx et s’y rendre invisible. Quelque chose s’était définitivement brisé en lui.


Dernière édition par Z. Naos Schwarz le Jeu 24 Avr - 20:54, édité 14 fois
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Heather L. Sewarth

Heather L. Sewarth
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyDim 6 Avr - 12:35

bienvenuuuue (naos) ☾ no dawn, no day 440151202 andrew le fab va allumer vos lumières (lol this makes no sense Arrow) (naos) ☾ no dawn, no day 1825891557 si t'as des questions, tu sais où me trouver (naos) ☾ no dawn, no day 1934219197
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Matthew Rivers

Matthew Rivers
GREC ✤ fils d'athéna


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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyDim 6 Avr - 12:51

Bienvenue sur le forum, et bon courage pour ta fichette.
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Iona Whisper

Iona Whisper
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyDim 6 Avr - 12:58

ooow, fils de nyx non ? (naos) ☾ no dawn, no day 65776981 (naos) ☾ no dawn, no day 65776981 ça claque!
bienvenue sur le forum, et bon courage pour ta fiche I love you
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Nora B. Young

Nora B. Young
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyDim 6 Avr - 13:04

Bienvenue parmi nous (naos) ☾ no dawn, no day 3379393295 Et puis Andrew quoi (naos) ☾ no dawn, no day 1712158896
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Z. Naos Schwarz

Z. Naos Schwarz
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyMar 8 Avr - 17:43

mohhh merci tous les quatre! I love you  (naos) ☾ no dawn, no day 440151202 (naos) ☾ no dawn, no day 936771431 

iona; voui un fils de nyx tu as bien deviné!  (naos) ☾ no dawn, no day 821699469 
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Aurore Westbliss

Aurore Westbliss
HUMAINE ✤ oracle


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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyMar 8 Avr - 21:13

andrewwwwwwwwwwww  (naos) ☾ no dawn, no day 2311270998   (naos) ☾ no dawn, no day 1587396161 (naos) ☾ no dawn, no day 1601544460 (naos) ☾ no dawn, no day 3992640238 (naos) ☾ no dawn, no day 3922911154 (naos) ☾ no dawn, no day 3922911154 (naos) ☾ no dawn, no day 3922911154  fils de nyx  (naos) ☾ no dawn, no day 65776981 
bienvenue sur le forum toi  (naos) ☾ no dawn, no day 2144499658 j'exigerai un lien à ta validation ou même maintenant  (naos) ☾ no dawn, no day 2668989587 
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Aerion Kathairesis

Aerion Kathairesis
ROMAIN ✤ fils de Luna


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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyMar 8 Avr - 21:17

wellcome  (naos) ☾ no dawn, no day 3346139089 
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Marlee E. Weaver

Marlee E. Weaver
GRECQUE ✤ fille de nyx


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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyMar 8 Avr - 23:18

Un fils de Nyx. Oh my gosh. Je suis ultra-fan du personnage, tout du moins de ce que tu as déjà écris ! I love you
Le pseudo gère, quant au choix d'avatar, il colle parfaitement !

Je te souhaite bon courage pour la suite de la rédaction, et j'espère que tu ne m'en voudras pas de m'incruster chez toi dès que ta fiche de liens sera ouverte.  (naos) ☾ no dawn, no day 65776981 

 (naos) ☾ no dawn, no day 4113912902
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Thomas Bowen

Thomas Bowen
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyMar 8 Avr - 23:56

Bienvenue ! Ton personnage a vraiment l'air de gérer, sérieux !
J'espère que tu te plairas ici et, surtout, curache !  (naos) ☾ no dawn, no day 2311270998 
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P. Maxiel White

P. Maxiel White
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyMer 9 Avr - 8:04

wAOW fab!andrew en mode dark!fab!andrew, ça promet. (naos) ☾ no dawn, no day 3346139089 
bienvenue sur le forum, bon courage pour ta fiche, j'ai hâte de la lire. (naos) ☾ no dawn, no day 3187533074
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Drew A. Rosenfield

Drew A. Rosenfield
GREC ✤ fils de persephone


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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyMer 9 Avr - 8:49

Bienvenue au club des Enfers. (naos) ☾ no dawn, no day 1601544460
Bonne chance pour ta fiche beautiful son of Nyx.
Que ta présence illumine nos nuits plutôt que les rendre encore plus effrayantes. (naos) ☾ no dawn, no day 1310531078
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P. Maxiel White

P. Maxiel White
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyMer 9 Avr - 9:06

Drew A. Rosenfield a écrit:
Bienvenue au club des Enfers. (naos) ☾ no dawn, no day 1601544460
Bonne chance pour ta fiche beautiful son of Nyx.
Que ta présence illumine nos nuits plutôt que les rendre encore plus effrayantes. (naos) ☾ no dawn, no day 1310531078

je t'ai à l'oeil toi, dragueur des bas quartiers. (naos) ☾ no dawn, no day 1162274980
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Drew A. Rosenfield

Drew A. Rosenfield
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyMer 9 Avr - 10:57

Je souhaite seulement la bienvenue à un coéquipier stratégique (naos) ☾ no dawn, no day 1601544460
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P. Maxiel White

P. Maxiel White
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyMer 9 Avr - 11:16

mouais... c'est bien ce que je dis, je t'ai à l'oeil. (naos) ☾ no dawn, no day 3187533074
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Z. Naos Schwarz

Z. Naos Schwarz
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyJeu 10 Avr - 15:14

dawww vous êtes tous adORABLES merci  (naos) ☾ no dawn, no day 65776981  (naos) ☾ no dawn, no day 65776981  (naos) ☾ no dawn, no day 936771431 
J'espère que la fiche ne vous décevra pas (si j'en viens un jour à bout  Arrow )  (naos) ☾ no dawn, no day 2874998738 

aurore et marlee ce sera avec plaisir de trouver des liens, vous pouvez déjà m'envoyer un mp si vous voulez I love you
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Jules Waters

Jules Waters
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyJeu 10 Avr - 18:34

bienvenue ici et bonne chance pour ta fiche. (naos) ☾ no dawn, no day 821699469
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H. Cerys Auclair

H. Cerys Auclair
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyMar 22 Avr - 11:12

Omg, j'adore le début (la fin?) de ton histoire  (naos) ☾ no dawn, no day 2668989587 
Bienvenuuue  (naos) ☾ no dawn, no day 3379393295 
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Krystofer K. Weiss

Krystofer K. Weiss
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyVen 25 Avr - 22:00

je t'ai pas souhaité la bienvenue avant, shame on me. (naos) ☾ no dawn, no day 3187533074 BIENVENUE, j'adore ta façon d'écrire et j'exige un lien. (naos) ☾ no dawn, no day 1601544460

félicitations !

Bienvenue chez les fous What a Face tu viens d'être validé, et avant de pouvoir commencer à rp voici quelques sujets dans lesquels tu devra passer. Tout d'abord nous t'invitons à lire le règlement si ce n'est pas encore fait, tu pourras ensuite aller recenser ton avatar et poster une fiche de lien et de rp. (naos) ☾ no dawn, no day 531189775 N'oublie pas de recenser ton personnage ici s'il s'agit d'un demi-dieux, et s'il possède une quelconque responsabilité chez les amazones, romains ou grecs, merci d'aller le signaler dans le sujet approprié afin d'éviter les malentendus (naos) ☾ no dawn, no day 949028640 Bon jeu parmi nous, et au plaisir de te voir en action (naos) ☾ no dawn, no day 2144499658 (aucun sous-entendu ici, esprits pervers passez votre chemin )
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Z. Naos Schwarz

Z. Naos Schwarz
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MessageSujet: Re: (naos) ☾ no dawn, no day   (naos) ☾ no dawn, no day EmptyVen 25 Avr - 22:16

Je te pardonne parce que tu m'as fait un compliment gentil (naos) ☾ no dawn, no day 1601544460
Non je plaisante je suis émue merci (naos) ☾ no dawn, no day 2668989587 (naos) ☾ no dawn, no day 2311270998 et ce sera avec plaisir pour le lien (naos) ☾ no dawn, no day 821699469
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