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 « I'll be your hero » Naos

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Gabrielle Sevenwood

Gabrielle Sevenwood
GRECQUE ✤ fille de némésis


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MessageSujet: « I'll be your hero » Naos   « I'll be your hero » Naos EmptySam 26 Avr - 23:57


Quand votre vision du monde n'est plus ce qu'elle était autrefois, quand votre optimisme en vient à disparaître peu à peu, on se demande comment faire pour continuer à avancer comme si de rien n'était, faire comme si dans notre univers ne régnait guère le chaos ainsi que la perdition. C'était ce que j'étais en train de faire depuis sa mort, qui avait réussi à chambouler tout mon monde, pourtant si clair autrefois. Je continuais à vivre comme si il n'avait jamais existé, comme si je l'avais oublié, même si mon âme était sur le point d'exploser. Je ne cessais de me mentir, prétendre des choses complètement fausses à mon entourage, pour me sentir mieux dans ma peau, mais en vain. Après tout, je me devais de continuer ma vie comme je l'avais laissé, essayée de survivre à mon père, qui me laissait un souvenir amer. J'étais prête à rester forte et à ne pas me laisser dépérir, à vivre sans l'oublier pour autant. Je me sentais toujours aussi coupable, mais je me devais de vivre avec cette haine envers moi-même, qui elle, sonnait en moi comme un terrible chant d'affliction. C'était le destin. Ce destin qui avait décidé de me l'enlever, et cela n'avait rien à voir avec moi ; je devais m'en convaincre. Mais il était là. Il était toujours là. Il était toujours là, à côté de moi ; Il me suivait. Mais je n'avais plus peur désormais, cela demeurait comme un châtiment auquel je m'étais résignée. Aujourd’hui le soleil était au rendez-vous, mais une once de fraîcheur réussissait tout de même à perturber cette clarté. Ce fut en rassemblant une bonne dose d'optimiste que je sortis de ma chambre, ce matin. La journée promettait d'être des plus ennuyeuses, et répétitives, mais je me devais de faire avec. Dans le fond, je n'étais pas si mal ici ; j'essayais d'y croire.

Les croyances. Qu'est-ce-que cela pouvait bien représenter, pour une jeune femme comme moi ? Je me sentais comme enfermée dans l'antre des ténèbres et de la déchéance, qu'est le purgatoire. Étais-je destinée à cela ? Le chaos que mon destin me réservait me soumettait à une mort éternelle et douloureuse. Mais je souhaitais garder confiance ; je me le devais. Je secouai la tête, pour chasser mes mornes pensées, et me dirigeai vers le champ de tire. Pour dire vrai, je n'avais pas réellement besoin de m’entraîner, j'avais un talent inné, lorsqu'il s'agissait de manipuler les armes. C'était ma mère, qui m'avait faite hériter de ce don ; seule chose qu'elle m'avait offert. Une silhouette connue se dessina au loin, et un sourire se dessina sur mes lèvres. Naos. Comment l'expliquer ? Il semblait me détester. Il semblait presque me mépriser, en apparence. Mais hélas, je ne pouvais m'empêcher de toujours aller lui parler, de lui raconter des choses, toutes aussi personnelles les unes que les autres. J'étais affligeante, j'en étais consciente, mais cet aura de confiance qu'il émanait me forçait à baisser ma garde. Pour dire vrai, il avait été la première personne à m'aider, lors de mes débuts dans ce camp, et il demeurait comme une bénédiction pour moi, aujourd'hui. Il ne voulait pas être mon ami, mais pourtant, quoi-qu'il puisse advenir, moi je l'étais, son amie. « Naos ! » L'appelais-je, plus fort que je ne l'aurais souhaité. Il sursauta à l'entente de ma voix, et la catastrophe ne se fit guère attendre. Il rata sa cible de très loin, manquant de castrer un vieux monsieur, qui pesta bruyamment.
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Z. Naos Schwarz

Z. Naos Schwarz
GREC ✤ fils de nyx


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MessageSujet: Re: « I'll be your hero » Naos   « I'll be your hero » Naos EmptyDim 27 Avr - 18:52

Gabrielle ∞ Naos
i'll be your hero
L’arc n’était plus qu’une prolongation de son bras. Son poids ne se ressentait plus, ne menaçait jamais d’engourdir perfidement les muscles. Il connaissait par cœur chacune des courbures, chacun des creux de son arme, savait évaluer sa souplesse avec une justesse telle qu’il était capable de le mener dans ses derniers retranchements sans qu’il ne se rompe, jamais. La corde pouvait être tendue jusqu’au point de rupture, un faux mouvement et l’objet auquel il tenait tant menaçait de voler en éclat. Cette arme que l’on associe habituellement au dieu du soleil, Naos avait au fil des ans appris à la maîtriser avec une extrême précision. Il était admiratif de cet objet, faisait partie des personnes capables d’apprécier la maîtrise de soi autant physique que morale nécessaire à son maniement. Il décocha une énième flèche qui alla directement se planter au centre d’une cible plusieurs dizaines de mètres plus loin. Un sourire rapide éclaira son visage, unique preuve de sa satisfaction. Des années d’entraînement avaient été nécessaires pour obtenir un tel résultat. A présent il ne ratait plus ses proies.

Le soleil pointait à travers les cimes des arbres, lui arrachant une grimace. Une légère brise vint ébouriffer ses cheveux sans qu’il ne tente de leur redonner une allure convenable. Ce que l’on pouvait penser de lui ne l’intéressait pas, il vivait tel un loup solitaire, ou presque. Le terrain de tir était désert en cette heure matinale. Mais les premiers courageux ne tarderaient pas à arriver, au plus grand déplaisir du jeune homme. Il avait passé une majeure partie de la nuit ici, à décocher flèche sur flèche, sans qu’une ne manqua sa cible grâce à sa vision nyctalope. Ses sombres pensées s’imaginant que leur centre représentait le cœur d’une Amazone, ces viles et fourbes guerrières qui lui avaient arraché sa sœur.

L’idée de vengeance était ce qui parvenait à le maintenir en vie, ou tout du moins éveillé. Il percevait chaque sourire, chaque mot, chaque respiration d’une quelconque amazone comme une insulte personnelle. Pourquoi ces volailles étaient autorisées à vivres et à l’insupporter de par leurs piaillements, si sa propre sœur avait été contrainte à mourir pour le leur permettre ? Un éclat de folie illuminait ses yeux à chacune de ses pensées. Un monde dans lequel son unique être aimé avait cessé d’exister était une torture insurmontable. Chaque fois qu’il visualisait son visage, doux et fier à la fois, ses yeux aussi sombres que la nuit et sa chevelure noire brillante, il sentait une dague qui lui retournait les entrailles. Et pire que cette souffrance était celle de constater, que ses yeux perdaient de leur éclat dans son souvenir, qu’il ne parvenait plus à s’imaginer son odeur, ou bien le son mélodieux de sa voix lorsqu’elle lui murmurait des secrets dans l’oreille. Sa mémoire se fanait, la fourbe n’étant qu’éphémère. Il craignait plus que tout le jour inévitable où elle finirait par lui faire totalement défaut, ce jour là où l’évocation de son nom ne trouvera pour réponse que l’obscurité obstinément close de son esprit.

Ses muscles se contractèrent, refoulant la vague de tristesse qui menaçait de le submerger. Il ferma les yeux un instant, banda son arc, les rouvrit, décocha une flèche. Dans le mille. Et dans son imagination, une autre guerrière s’écroulait sur le sol, baignant dans une flaque de couleur carmin et apaisant la douleur l’espace d’une demi-seconde. La satisfaction lui laissait un goût amer dans la bouche. Il se sentait incapable de se réjouir, incapable d’un quelconque sentiment positif. La souffrance cesserait-elle un jour ? Comment allait-il se frayer un passage hors de ce labyrinthe de peur, d’amertume, de mépris ? C’était lui l’enfant resté en vie, et pourtant il ne s’était jamais senti aussi mort. Il déglutit péniblement, tenta de chasser ses pensées noires qui lui collaient pourtant à la peau. Il se focalisa sur l’arc. Une arme splendide, d’un bois argenté, lunaire, conçue spécialement pour lui. Il positionna une flèche, tendit son bras vers l’avant, ferma un œil pour mieux viser. Un sifflement dans l’air indiqua que la flèche était partie, fonçant vers la cible avec une vitesse folle. La manqua.

Le cri était sorti de nulle part, faisant éclater sa silencieuse bulle de solitude. Il sursauta tel un enfant pris la main dans le sac à friandises. Son bras dévia de sa trajectoire et la flèche alla se planter dans le tronc d’un arbre, trois mètres à côté de la cible, effleurant de près un gros balourd qui pesta en silence. Au loin, il entendit le rire acerbe d’un arrogant fils d’Apollon. Si un regard pouvait tuer, le clown n’aurait pas manqué de s’écrouler, le cœur et le corps inertes. Naos releva la tête, parcourant de ses yeux noirs de colère le paysage qui s’étendait autour de lui. Il y distingua à quelques mètres, la fine silhouette d’une jeune fille aux cheveux blonds. Il pouvait l’apercevoir se mordre les lèvres, la culpabilité se déchiffrant sans peine sur son visage. Il lui balança à elle aussi un regard sombre, avant de se reprendre, maîtrisant difficilement la colère qu’il sentait grandir. Ce n’était qu’une gamine.

Subitement fatigué et piqué à vif de l’humiliation qu’il venait de subir, il ramassa son carquois et alla récupérer ses flèches avant de se planter devant la perturbatrice. Il la dépassait d’une bonne tête, ce qui ne faisait qu’accentuer l’image enfantine qu’il gardait d’elle. « - Qu’est-ce que tu fiches ici bon sang ? » Le ton était glacial, il commençait à perdre patience. Il se souvenait parfaitement de l’enfant fragile qui était arrivée à la colonie cinq ans plus tôt. Chétive, elle n’avait osé imposer ses marques, et il lui avait plus ou moins sauvé la mise lors de sa première partie de Capture l’Etendard. Depuis la blondinette avait développé une habilité plutôt prononcée dans l’art de lui traîner dans les pattes, ce qui l’agaçait beaucoup. Il ne comprenait pas réellement ce qu’il se passait dans la tête de Gabrielle pour qu’elle ne fuie pas sous le masque de l’arrogance, comme n’importe quel être sensé. « - Je te préviens tout de suite, je n’ai pas la journée devant moi pour t’écouter. Qu’est-ce que tu veux ? » Il ne parvint pas à camoufler la pointe d’agressivité qui perçait dans sa voix. Cependant il s’en voulut aussitôt. Il n’aimait pas être délibérément méchant et bien que la gamine ait grandi et puisse se montrer d’une force redoutable, il ne pouvait s’empêcher de la considérer comme une petite âme fragile. Il tenta un petit sourire comme excuse, mais manquant de pratique le résultat était plus proche de la grimace.
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