essayez même plus de me faire manger du riz

home isn't where you're from, it's where you belong

Assise dans les gradins d'un centre d'entraînement situé dans la capitale écossaise, Grace contemplait son père s’entraîner. Elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de le voir depuis qu'il l'avait envoyé vivre au Camp Jupiter. Cela lui avait fait un immense choc. Le voir quatre fois en sept ans était tellement peu à ses yeux. Elle avait pour habitude de le suivre partout, à chacune de ses compétitions, aux innombrables galas et autres soirées pompeuses. Son père, un des escrimeurs les plus médaillés au monde était tout ce qu'elle avait. Et voilà que maintenant, elle se retrouvait en Californie alors que lui s’entraînait pour les prochains Jeux Olympiques dans leur pays natal. En le voyant s’entraîner, elle comprit pourquoi sa mère l'avait aimé. Il était talentueux, passionné et ne perdait pratiquement aucune compétition. Tout pour plaire à la déesse de la Victoire à vrai dire. La jeune brune n'avait jamais eu l'occasion de rencontrer sa mère, du moins depuis qu'elle a appris qui elle était. Mais son père lui en a énormément parlé. Et quand elle l'entendait en parler, Grace comprenait qu'il aimerait surement Victoria toute sa vie. Elle avait hérité beaucoup d'elle selon son géniteur, et cela lui paraissait être un immense compliment la première fois qu'il lui avait dit. Une fois arrivée à la Nouvelle Rome elle comprit que c'était un des plus beaux compliments qu'il pouvait lui faire. Mais elle ressemblait aussi énormément à son père, elle avait hérité de son côté impulsif et manipulateur principalement. Cela avait l'air de plaire au camp, du moins cela ne lui avait causé aucun soucis en sept années. A vrai dire, elle appréciait beaucoup son nouveau lieu de vie. Elle se sentait moins seule, et comprise. A cause du métier de son père, elle avait eu le droit à l'école à domicile et n'avait jamais vraiment eu l'occasion de faire parti de quelque chose de collectif, ce qui ne l'avait pas franchement traumatisé. Ses amis étaient cependant persuadés que cela avait aidé à renforcer son côté un peu hautain par moments. Mais elle appréciait énormément le côté collectif, familial mais cependant contrôlé du camp. Elle adorait le camp, et était très loyale à celui-ci. C'était sa nouvelle maison après tout, avec des gens ''comme elle''. Gracie, comme l'appelait souvent son père, était enfin à sa place, elle appartenait enfin à un endroit spécifique et ça lui faisait du bien. Certes, elle ne voyait plus beaucoup son père, mais elle le savait entre de bonnes mains avec son entraîneur et autres agents et c'est ce qui comptait. La jeune fille se demandait cependant, comment son père réussissait à ne rien dire aux autres, à continuer de leur faire croire que son enfant chérie était juste en pension.. Entendant quelqu'un crier son nom, elle quitta ses pensées pour courir sur les tapis et s'adonner à une des ses occupations favorites : s’entraîner avec les personnes qu'elle apprécie réellement et ne penser qu'à une chose, la victoire.