Épuisée après avoir passée la journée à courir dans tous les sens, Adelaïde alla s’affaler sur l’un des rares canapés encore dispo. Depuis que les dieux reconnaissaient leurs progénitures dès leurs 15 ans tous les bungalows s’étaient retrouvés débordés par l’affluence de nouveaux pensionnaires. Elle y retrouva Jonah, fils d’Héphaïstos, tout comme elle, arrivé depuis moins d’un mois, tellement absorbé par un bout de papier à peine plus grand qu’une carte postale et qu’il tenait comme si sa vie en dépendait.
« Qu’est-ce que c’est ? » il ne l’entendit pas et elle dû poser sa question une deuxième fois, quoi que ce soit ça avait l’air de le captiver.
« Helen. Elle et un petit groupe de sang-mêlés sont partis d’urgence en quête sur ordre de M D., une histoire de harpies dans l’océan pacifique, j’ai pas tout compris. Elle avait l’air pressé et c’est à peine si elle a pris le temps de me dire au revoir. » Il fait une pause, lui laissant le temps d’analyser la situation. Une quête ? Aucune annonce n’avait été faite pourtant. Elle n’a pas le temps de se poser plus de question qu’il a déjà repris.
« Des harpies Ade’. On ne sait même pas s’ils pourront parvenir jusqu’à elles en vie, alors une fois là-bas t’imagine. C’est une mission de suicide…». La jeune fille ne dit rien, elle n’ose pas l’affirmer à voix haute mais elle aurait voulu faire partie de cette quête, pour enfin pouvoir voir autre chose que la colonie.
camp Jupiter, deux semaines plus tard.Chaque demi-dieux résidant au Camp Jupiter se tenait actuellement au milieu du forum répartis par cohortes. Tous avaient les yeux rivés sur une estrade en marbre où demeuraient leurs deux consuls récemment élus. Et si la fille paraissait sûre d'elle le jeune homme n'arrêtait pas de se tripoter les doigts et de changer de pieds d'appui. Une fois l'ensemble des légions présentes Nathan, le second consul, fit un pas en avant et leva la main comme pour intimer le silence, tout signe d'hésitation semblait s'être volatilisé.
« L'heure est grave, un groupe d'une quinzaine de harpies a élu domicile à quelques kilomètres de la côte et n'ont pas l'air décidées à partir. Elles restent pour l'instant éloignées du rivage, mais nous doutons que cela ne dure encore longtemps. Si elles ne peuvent pénétrer l'enceinte du camp nous craignons qu'elles ne s'en prennent à notre flotte, ou pire encore, qu'elles ne s'attaquent aux sang-mêlés tentants de nous rejoindre. C'est pourquoi une vingtaine d'entre nous va partir en quête afin de les mettre hors d'état de nuire, nous avons longuement discuté et sommes tombés d'accord sur les combattants dignes de faire partie du voyage. » Il n'attend pas plus longtemps et sa coéquipière s’avance à son tour afin d’énumérer chaque soldat qui participera à cette quête. Conformément aux habitudes du camp ils ne laissent pas transparaître la moindre émotion, mais leur excitation se ressent tout de même, ils n’ont plus qu’une chose en tête : la quête.
en même temps du côté des amazones.Le ciel était clair et l’air frais, rien ne laissait supposer ce qui allait se passer. Et pourtant en seulement quelques heures, l’ensemble du camp des amazones fut dévasté. L’armée pourtant reconnue comme étant l’une des plus difficiles à battre, presque invincible, était maintenant en exil. Leur camp détruit par une civilisation qu’elles ne connaissaient pas elles sont désormais forcées à prendre la fuite et à se réfugier chez un peuple qu’elles avaient jusqu’à présent ignoré, les grecs.
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Grecs, romains et amazones, des civilisations si différentes mais qui se ressemblent pourtant tellement. Que se passerait-il si elles étaient amenées à se rencontrer ? Et si un nouvel ennemi tentait de les décimer, combattraient-elles côte à côte ou une guerre dévastatrice éclaterait-elle ?
